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Elisa Dijols,
CADRE DANS L’ADMINISTRATION DE JEUNESSE ET SPORT NOUS EXPLIQUE LES RAISONS QUI LUI ONT DONNÉ ENVIE DE FAIRE UN DON MENSUEL A CLOWNS SANS FRONTIERES
Quelles sont les raisons de votre engagement pour l’association ?
En 2006 ou 2007, j’ai fait un don ponctuel à Clowns Sans Frontières qui m’a alors fait la proposition de faire un petit don régulier par mois. Je crois que c’est quatre euros par mois. Ils expliquaient que c’était encore plus utile pour eux de pouvoir compter sur des donateurs réguliers. C’est une chose que je peux comprendre puisque je suis cadre dans l’administration Jeunesse et Sport, la vie associative c’est mon domaine !
Je connais la difficulté des associations à monter des projets en fonction des finances et c’est mieux d’avoir des donateurs solides. Même si on ne donne pas grand chose, si on est des milliers, on forme un revenu régulier pour que l’association puisse mener à bien sa mission.
J’aimais bien le fonctionnement et bien sûr l’objet de l’association puisque j’ai longtemps travaillé sur l’éducation à la culture dans le champ de l’éducation populaire. Je trouve absolument merveilleux l’idée d’aller faire rire et de permettre à des enfants notamment dans des situations terribles dues aux adultes : les guerres, les conflits, les camps de réfugiés… des horreurs humaines ! Permettre à des enfants d’avoir accès aux spectacles, à la culture, au rire, c’est fondamental, pour moi, les droits culturels sont fondamentaux ! Je trouve l’objet de l’association magnifique !
Une autre raison qui m’avait incitée à donner régulièrement est qu’il s’agit d’une toute petite structure avec seulement trois permanents et on sait où va son argent. Quand j’ai reçu les comptes annuels, j’ai trouvé l’association très transparente avec des frais de gestion assez légers finalement pour une action maximale. On sait que le moindre euro est utilisé au service d’une cause qui est vraiment défendable.
L’association porte vraiment des valeurs que je trouve nobles et essentielles. On ne se pose pas de questions quand on donne à Clowns Sans Frontières ! En plus, on ne peut pas le faire à titre personnel. Je ne vais pas aller toute seule faire rire des enfants à la frontière du Myanmar et de la Thaïlande. Clowns Sans Frontières c’est aussi semer des graines de poésie et de rire. On est quand même dans une époque terrible et ces enfants ne voient que de l’horreur alors s’ils ne peuvent voir qu’un peu de beau, ça peut servir !
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué au cours de votre engagement ? Un événement ? Une rencontre ?
Ce qui m’a le plus marquée, c’est quand je suis devenue bénévole pour le concert de -M- à Bordeaux à la patinoire Mériadec. Il est parrain de l’association depuis très longtemps ! Il y avait eu un appel aux bénévoles pour les donateurs qui étaient du côté de Bordeaux pour faire une équipe de clowns pour ramasser des dons pendant le concert.
J’ai dit que je voulais bien le faire et j’ai rassemblé des amis qui ne connaissaient pas spécialement l’association. On a formé une équipe et on a passé une soirée formidable avec un public vraiment chouette ! On a ramassé plein de sous ! C’était un moment assez marquant puisqu’on a juste donné du temps, une soirée et au final on a eu pas mal de résultats !
C’était une autre manière de faire participer les donateurs. Il y avait une confiance et une simplicité dans l’action qui étaient agréables. Ce n’était pas juste faire un chèque mais donner aussi un peu de son temps et j’ai bien apprécié ce moment là.