Témoignages

Des rires au centre d’hébergement d’urgence Babinski !

En 2024, Clowns Sans Frontières s’associe au Samusocial de Paris pour offrir un moment de rêve et d’émerveillement aux familles et aux femmes accueillies au Centre d’Hébergement d’Urgence (CHU) Babinski.

 

A qui s’adresse le projet ?

Ce projet a été pensé avec notre partenaire, pour répondre aux besoins identifiés auprès des enfants et de leur famille en situation de grande précarité, ainsi que des femmes isolées, tous hébergés au CHU. Les artistes interviennent une fois par mois, au sein même du centre situé à Ivry-sur-Seine. Cet établissement dispose d’une capacité d’accueil de 17 familles de 2 à 6 personnes (jusqu’à 69 personnes) et 52 femmes isolées.

En plus de couvrir les besoins de première nécessité, les équipe sur place apportent un accompagnement social. Des activités culturelles et de loisirs sont également proposées de manière régulière. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’action de Clowns Sans Frontières, ayant pour objectif de rompre l’isolement, favoriser l’expression et la créativité.

 

Notre action

Deux artistes de Clowns Sans Frontières proposent différents temps d’ateliers adaptés à chaque public :

  • Expression théâtrale et initiation au jeu clownesque pour les enfants
  • Expression théâtrale libre, chant et danse pour les mères de famille et les femmes isolées

Par le biais de la pratique artistique, les actions de Clowns Sans Frontières permettent de :

  • Soulager le quotidien difficile des personnes hébergées
  • Rompre l’isolement, créer du lien entre les enfants de différentes familles, entre les femmes
  • Offrir un temps de répit : un espace pour libérer ses émotions et pour exprimer sa créativité
  • Renforcer la confiance et l’estime de soi

Plusieurs sessions d’ateliers sont prévues, de février à mai, avec une restitution festive en juin pour faire découvrir le travail effectué aux autres résidents !

 

« J’ai oublié tous mes soucis »

– Une femme hébergée

 

Nos artistes témoignent !

  • Sofi

    Responsable artistique

    Le langage imaginaire permet à chacune d’exprimer des émotions et de communiquer avec tout le monde. Les exercices sont ludiques et très rapidement le rire prend le dessus. Nous terminons toujours par un chant collectif, un voyage sonore qui détend et permet à chacune de trouver sa singularité dans le groupe.

    Ces ateliers sont des petits moments de bonheur, de partage où la joie peut s’exprimer. Pour certaines femmes qui étaient « isolées » ce sont des rencontres, une solidarité qui se tisse. Déjà, au bout de 3 séances, nous nous prenons dans les bras. Et ce contact chaleureux, ces éclats de joie font du bien. Ce sont du baume au cœur…

    Le groupe n’est pas régulier, les aléas, la santé, les indisponibilités des unes ou des autres font que chaque séance est particulière. Nous nous adaptons et nous tenons compte de la mobilité réduite de certaines. A ce stade, nous faisons connaissance, nous nous apprivoisons.

    A la fin de chaque séance, les visages sont épanouis, les silhouettes plus légères. Et nous avons hâte de nous retrouver.

  • Chloé

    Artiste

    Pendant l'heure que nous partageons ensemble, nous échauffons les voix, travaillons l'écoute avec le rythme et l'expression de soi en toute confiance, au milieu du groupe. Comme les femmes ne parlent pas toutes la même langue, Sofi a eu la merveilleuse idée de travailler le chant à partir du langage imaginaire : le gromelot. On se fait comprendre avec des gestes, des intonations, des mélanges d'anglais et de français, cela nous fait beaucoup rire. Au-delà du théâtre, il faut vraiment créer une relation avec ce public de femmes, qui ont l'habitude de rester seules dans leur chambre.

    J'avais également envie de travailler le toucher, la réappropriation de son corps à travers l'autre. Nous avons fait un exercice où une personne, les yeux fermés, essaye de retrouver à qui appartient la main qu'on lui présente. C'est une manière ludique et agréable de se découvrir, de se toucher et de se rencontrer. Nous avons beaucoup rit, tout le monde voulait participer ! Les exercices les yeux fermés, sont ceux où l'on travaille également la confiance en l'autre, de celle qui nous guide.

 


Notre partenaire

Le Samusocial de Paris répond aux besoins des personnes qui, dans les rues de Paris, sont en situation de détresse physique et sociale.

Depuis sa création en 1993, il a adapté ses métiers aux évolutions de l’exclusion sur le territoire parisien. Ses professionnel·les luttent quotidiennement contre l’exclusion des personnes et des familles qui sont sans domicile fixe et leur viennent en aide, en évaluant leur situation, puis en leur proposant un hébergement temporaire, des soins, un accompagnement ou une orientation vers un dispositif d’aide adapté à leur situation.