-
Adjo Dogbolo
VOLONTAIRE EN SERVICE CIVIQUE POUR CLOWNS SANS FRONTIERES
Adjo a rejoint l'équipe en octobre 2020 pour une mission de 8 mois. Elle a apporté son aide dans l'organisation des projets artistiques de CSF en France et à l'étranger.
Pourquoi as-tu choisi Clowns Sans Frontières pour réaliser ton volontariat ?
L’association allie deux amours qui me sont chers : la santé mentale et les enfants. J’avais déjà eu la chance d’observer l’importance du soutien psychosocial auprès d’adultes lors d’une expérience passée en Colombie. Ce service civique, c’était de nouveau une occasion de mettre la main à la pâte en essayant de soulager une partie de la population qui est en souffrance.
Je trouve que le message porté par CSF est magnifique ! On vient réactiver la part d’enfance d’adultes ou d’enfants qui ont peu l’occasion de lâcher prise, de rire et s’émerveiller. Ça paraît simple mais quand on y pense bien, c’est presque utopiste, c’est un réel engagement politique. C’est un véritable parti pris de se dire que notre mission est de réveiller, par le spectacle vivant, des parties de l’être qui s’étaient endormies car habituées aux horreurs de la vie. Et pourtant, c’est essentiel !
Tu as principalement pris part au montage et à la mise en œuvre des projets de CSF, qu’en as-tu retiré ? En quoi cette expérience pourra t’aider pour ton avenir, notamment professionnel ?
Mon expérience chez CSF a eu un impact important sur mon avenir professionnel parce que j’y ai approfondi ma connaissance d’outils propres à l’humanitaire. J’ai vraiment compris l’importance de l’accès à la culture dans les processus de stabilisation ou de reconstruction d’une société mais aujourd’hui, je n’en ai plus aucun doute, la culture est primordiale. Sans elle, nous sommes annihilés d’une partie de nous-même et nous devrions tous y avoir accès : c’est le dessein de Clowns Sans Frontières et je suis fière d’y avoir discrètement contribué. C’est l’une des voies dans lesquelles je souhaiterais poursuivre ma carrière.
En plus de cela, j’ai eu la chance d’aider la Responsable des projets dans l’organisation d’activités dans des régions qui n’étaient pas a priori dans mon domaine d’expertise et que j’affectionne désormais particulièrement. En arrivant, j’avais des appétences pour l’Amérique latine et avec CSF, j’ai découvert l’Irak à travers un projet qui me tient énormément à cœur. L’un de mes souhaits pour l’avenir serait de pouvoir travailler sur des projets en lien avec ce pays ou le Moyen-Orient de par les problématiques spécifiques de la région.
Qu’est-ce qui t’a marqué lors de ta mission ?
Je pense que pouvoir assister aux projets en France, c’est l’une des plus-values du service civique. Quand on assiste, telle une petite souris, aux interventions artistiques auprès d’enfants comme au Centre d’hébergement d’urgence aux familles migrantes d’Ivry, et qu’on observe les enfants, le temps d’un atelier, prendre confiance en eux, être à l’écoute de l’autre, dans l’entraide, etc., on voit déjà les premières graines que plante CSF.
Les artistes bénévoles m’ont énormément touchée. Ce sont des grands rêveurs et ça fait du bien de se laisser embarquer dans leur imaginaire fou ! Plus que ça, c’est leur dévotion à l’association qui est extrêmement belle. Ce sont des artistes qui se donnent à 400 % parce qu’ils en ont envie.