Clowns Sans Frontières ® Malik Nahassia – Guatemala 1995

Pays d'intervention

Guatemala

Contexte

Au début des années 80, les violents conflits qui ont bouleversé le pays ont forcé une grande partie de la population rurale à s’exiler. Ils sont environ 150 000 réfugiés au Mexique. D’autres, originaires d’une centaine de villages, fuient par milliers dans les forêts de l’Ixcan ou dans la Sierra des Cuchumatanes.

Le Triangle Ixil est peuplé à 90% de populations autochtones, toutes quasiment sans droit de propriété et d’accès à la terre. Ces communautés se retrouvent isolées politiquement et encore plus au niveau économique. Elles vivent en effet dans des conditions extrêmement précaires : villages difficiles d’accès (3000 mètres d’altitude), habitat rudimentaire, périmètre cultivable très restreint, carence d’infrastructures sanitaires et scolaires, dans un contexte d’insécurité persistant malgré la fin du conflit.

Synthèse

En 1995 :

Suite à une demande de l’ONG Enfants Réfugiés du Monde (ERM), CSF s’est inscrit dans le cadre de leur programme de développement des populations autochtones en organisant diverses représentations. 11 spectacles ont été joués pour 7 000 personnes.

Formes d’intervention :

  • Spectacles de cirque et de clowns

Axes d’intervention :

  • Soutien psychosocial des populations, et surtout des enfants

Publics :

  • Communautés rurales défavorisées

Partenaires opérationnels : Enfants Réfugiés du Monde, ATD Quart Monde, Médecins Sans Frontières Suisse, Medicos del Mundo

Partenaires financiers et institutionnels : Action Humanitaire, Fondation OUSSEIMI

Retrouvez les photos de la mission au Guatemala en 1995

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« Le saisissement que l’on éprouve en arrivant dans la décharge d’un bidonville est difficile à dépeindre. Clown, on n’a plus qu’une envie : donner à ces enfants le plus de rire et de poésie possible. (…)
À partir du moment où le comédien qui le joue est sincère et généreux, le clown est compris dans n’importe quel coin de la planète. C’est un personnage poétique, à la fois primitif et totalement humain. Son langage –celui de la pitrerie et de la colère- correspond complètement à l’imaginaire de l’enfant, qu’il soit riche ou pauvre.
A la fin d’un spectacle, une vieille dame indienne, fragile et recroquevillée est venue me serrer les mains très fort, sans parler. Ces minutes sont au delà des mots. »

Témoignages de Clémentine Yelnik, clown