Clowns Sans Frontières ® Malik Nahassia – Croatie 1994

Pays d'intervention

Croatie

Contexte

Alors que la guerre des Balkans a frappé la Croatie, qui a déclaré son indépendance en 1991, de nombreuses personnes ont été obligées de fuir. Près de 900 000 personnes se sont réfugiées ou ont été déplacées vers des camps à la frontière entre la Croatie et la Bosnie.

Bien que moins touchée que la population bosniaque, la population croate est également victime de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, attestant ainsi des graves manquements aux Droits Humains. Les enfants sont en outre les plus vulnérables face à ces situations traumatisantes. La situation dramatique des pays touchés par la guerre de ex-Yougoslavie a été le déclencheur des activités de Clowns Sans Frontières France en 1993, qui est alors intervenu dans le sud de la Croatie.

Synthèse

De 1993 à 1997 :

Au retour de la première mission de décembre 1993 aux côtés de Payasos Sin Fronteras España, a été créée l’association Clowns Sans Frontières France qui poursuivra ses activités à partir de 1994 pour réaliser ses projets et développer ses actions.

Formes d’intervention :

  • Spectacles de cirque, parades de rue, musique 

Axes d’intervention :

  • Soutien psychosocial des enfants les plus vulnérables
  • Population réfugiées et déplacées

Publics :

  • Enfants et adultes des camps de réfugiés ou de déplacés de Zagreb, Split et Gracac

Partenaires opérationnels : Payasos Sin Fronteras España, SOS Balkans, Nexus, Tanja Tadic, association Équilibre

Partenaires financiers et opérationnels : AFAA, Union des Sociétés d’Autoroutes à Péages

Retrouvez les photos de la mission en Croatie en 1994

Ouvrir le diaporama >>

« Je ne trouve pas les mots, ça nous rend gais, ça donne de l’espoir pour l’avenir, on n’a pas ri comme ça depuis le début de la guerre. »

Une grand mère bosniaque, juin 1994


« En voyant ce qui se passe dans les Balkans, j’avais envie d’être solidaire mais c’est difficile de trouver des chemins de solidarité. Je ne pouvais pas me mettre à la disposition d’une organisation humanitaire de convoi alimentaire. Par contre, Clowns Sans Frontières, c’est quelque chose qu’on pouvait faire, qu’on savait faire. Peut-être qu’on s’agrandira et qu’on prendra de l’ampleur, mais pour le moment, on peut le faire avec nos dix doigts, nos quatre copains et quelques appuis… et c’est merveilleux. »

Marie le Moigne, juin 1994


« Très peu de gens passent vraiment du temps avec les réfugiés, les organisations humanitaires vont voir leurs besoins puis s’en vont et ensuite un camion apporte éventuellement quelque chose. Les plus grands problèmes des réfugiés ne sont pas la nourriture ou le logement. À long terme, il faut prendre en compte l’aspect psychologique et social, ils sont laissés à l’abandon et ne le tolèrent plus. On ne doit pas ignorer que pour eux une nourriture mentale est au moins aussi importante qu’une autre nourriture. »

Isabel de la Cruz Shahwan, Haut Commissariat aux Réfugiés, Split 1994