Jeanne et Aziza ont passé 8 mois au siège de Clowns Sans Frontières. Elles vous racontent leur expérience de volontaires en service civique au sein de l’association !
-
Pourquoi as-tu choisi Clowns Sans Frontières pour réaliser ton volontariat ?
Jeanne : J’ai choisi CSF avant tout pour les valeurs d’intervention que l’association défend. En effet, je connaissais depuis longtemps l’action de la structure et j’avais une attention particulière pour leur éthique d’intervention qui me semblait proche de mes valeurs, c’est-à-dire, des interventions à l’étranger que sur demande locale avec l’impératif de la co-construction et de la coopération avec les artistes locaux. Par ailleurs, la défense d’un droit d’accès à la culture partout et pour tous me semble primordiale et inaliénable et j’avais à cœur de m’impliquer dans un tel projet.
Aziza : Ce qui m’a attiré en premier à CSF est sa vision à la fois culturelle et de solidarité internationale qui est pilotée par le rire, un aspect essentiel pour moi. En effet, ayant grandi en Arabie Saoudite, j’ai pu expérimenter à quel point la présence d’une culture artistique pour les enfants est importante. J’ai donc choisi de m’engager auprès de CSF pour contribuer à rendre le droit à l’enfance et au rire inaliénable et accessible pour tous les enfants et adultes du monde!
-
Aziza, tu étais en mission d’appui à la communication/événementiel pour CSF et la coordination internationale pour CWBI, qu’en as-tu retiré ? En quoi cette expérience pourra t’aider pour ton avenir, notamment professionnel ?
Au sein de CSF. J’ai appris à être un profil polyvalent dans mes missions, et développer mon sens de l’organisation. Par exemple, en ayant l’opportunité de participer à des projets d’envergure telle que « La Marche des Nez », et en participant à des réunions d’organisations de cet événement, j’ai pu développer des compétences en matière de logistique d’un événement tout en effectuant des missions de communication interne pour les artistes effectuant “La Marche des Nez”. Ces compétences me serviront pour mon avenir professionnel. De plus, en assistant à des réunions avec l’équipe de communication, j’ai eu toute une réflexivité afin de faire adhérer les individus à une cause lointaine et non vitale qui est le rire. Afin de mobiliser les individus autour d’une cause qui peut leur sembler lointaine mais surtout qui ne répond pas à un besoin primaire. J’ai pu donc découvrir un nouvel aspect de la communication, en réfléchissant à l’importance du rire pour des individus qui vivent dans des zones de guerre ou de pauvreté extrême.
Parallèlement, j’assistais la coordinatrice de Clowns Without Borders International, cela m’a permis de développer plus de flexibilité, étant donné que je veillais sur l’actualité des seize chapitres répartis dans le monde entier. De plus, vu que j’étais chargée de faire les newsletter et de faire des comptes rendus de réunions, cela m’a permis de développer des compétences en matière de rédaction et de synthèse. C’était très intéressant de découvrir aussi les différentes méthodologies, les perceptions et sensibilités propres à chaque chapitre, qui œuvrent pour un objectif commun : apporter un soutien émotionnel à travers le rire et le spectacle.
-
Jeanne, Tu as principalement pris part au montage et à la mise en œuvre des projets de CSF, qu’en as-tu retiré ? En quoi cette expérience pourra t’aider pour ton avenir, notamment professionnel ?
Cela m’a permis d’être réellement au cœur de l’action de l’association, dans un moment où il y avait un réel foisonnement de projets autant à l’international qu’en France. J’ai donc pu me rendre compte des réalités de la coordination des projets associatifs, culturels et humanitaires de l’élaboration du projet en passant par la mise en œuvre, puis par le bilan et l’évaluation de l’action. J’ai donc pu assister à l’ensemble des phases du cycle de gestion de projet et prendre part au tenant et aux aboutissants, ce qui a été très gratifiant pour moi. Par ailleurs, j’ai énormément appris en termes de géopolitique et de culture personnelle en travaillant sur des pays tout aussi différents les uns que les autres, et des publics variés.
-
Qu’est-ce qui t’a particulièrement marqué durant ta mission ?
Aziza : Ce qui m’a le plus marqué lors de ma mission est à quel point le rire pouvait apporter un soutien psychologique pour les enfants mais aussi les adultes. Grâce aux études d’impacts menées par CSF, j’ai pu découvrir que l’art et le spectacle vivant ont des effets bénéfiques et durables sur la prise en charge émotionnelle des personnes vulnérables; et permettent de produire les hormones “du bonheur”!
Merci à toute l’équipe CSF, et tout particulièrement à Noémie, Loan et Jeanne, ainsi qu’à Claire la coordinatrice internationale pour ces huit derniers mois !
Jeanne : Ce qui m’a le plus marqué lors de ma mission, c’est l’engagement sans faille des artistes de CSF, toujours prêts à s’investir dans chaque mission, souvent bénévolement et même à l’épreuve de contexte extrêmement difficile. Bravo à eux et merci à toute l’équipe du bureau pour son accompagnement et son soutien.
Un grand merci à elles ! Nous leur souhaitons une bonne continuation dans leurs projets respectifs.